24 avr. 2016

Unicorn | Partenariat avec ThisCraftyBitch

Bonjour tout le monde !
Aujourd'hui on se retrouve pour un partenariat. Je suis promotrice de cette boutique donc ce n'est pas la première fois que je reçois des bijoux, je vous en ai déjà parlé ici (clique) donc pour toutes les infos c'est par là !

Cette fois ci, elle a créé des colliers en forme de cœur qui sont personnalisables : on peut choisir la ou les couleurs, ainsi que les mots que l'on veut écrire dessus !
J'ai donc demandé du rose et du violet, et "unicorn" parce que mon chéri m'appelle "bébé licorne", voilà voilà ~
J'aime beaucoup le concept de pouvoir personnaliser son collier avec des mots !

Avec le code promo "creepypastel" vous pouvez bénéficier de -10% sur la boutique !
Normalement j'ai plusieurs nouveaux partenariats qui devraient arriver bientôt, j'ai hâte de vous les présenter ~
A très vite !

9 avr. 2016

Mei - Another | Shoot

Bonjour tout le monde !
Aujourd'hui je vous retrouve avec des photos de mon cosplay de Mei !
Les photos ont été prises par mon meilleur ami, dans l'école de ma maman (merci à vous deux !).
J'aime beaucoup le rendu, j'espère que ce shoot vous plaira !

Pour vous plonger un petit peu dans l'ambiance, Mei c'est cette jeune fille, de l'anime "Another".


L'histoire se déroule dans une école, et pour des raisons mystérieuses, l'un des élèves de la classe 3-3 doit être ignoré et considéré comme "mort". Cette année, c'est Mei.











Voilà, j'espère que vous avez apprécié cet article !
On se retrouve très vite, je vous fait des bisous !

2 avr. 2016

Le harcèlement de rue


Il est à peine plus de 22h. Je suis seule, dans la rue.
Un gars arrive en voiture puis roule doucement à ma hauteur. Je continue et je l'ignore. Il me suis. Je m'arrête pour voir s'il est perdu. J'enlève un écouteur.
Le gars : Tu vas où comme ça ?
Moi : je rentre chez moi.
- je recule et recommence à marcher -
Lui : Hey attend ! Je te raccompagne ?
Moi : non merci c'est bon, je suis pas loin.
- marche toujours -
Lui : et même pas on fait connaissance ?
Moi : j'suis déjà prise.
- marche plus vite -
Lui : ah et moi j'te prend par devant ou par derrière ? PAR DEVANT OU PAR DERRIÈRE ?!
Moi : MAIS C'EST BON LAISSE MOI TRANQUILLE !
- cours presque -
Puis il s'est arrêté, et a garé sa voiture.. J'ai paniqué. J'ai pris mon téléphone et je ne savais pas qui appeler.. J'ai téléphoné à mon chéri. Je lui ai vite raconté. J'ai marché le plus vite possible en me retournant régulièrement pour surveiller.. Apparemment le gars est reparti. Et je suis bien rentrée chez moi.



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Petite définition par Diglee, l'une de mes illustratrices préférées. C'est par elle que j'ai découvert il y a quelques mois les notions de "harcèlement de rue" et "slut-shaming" dans son article très complet sur le harcèlement de rue, dans lequel elle raconte également les plusieurs agressions  dont elle a été victime. En voici un extrait :




Ce n'est pas aux femmes de changer. C'est à vous, les hommes.
Le harcèlement de rue, ce n'est pas une plaisanterie. Ce n'est pas facile d'en parler quand la première chose qu'on nous demande après ce genre de récit, c'est : « Ouais mais t'étais habillée comment aussi ? »
Une fille en jupe, ce n'est pas un appel au viol. Cela sous-entendrait que l'homme n'est qu'une bête primitive incapable de se contrôler, et que la victime l'a bien cherché.
Putain.
Malheureusement, les hommes (et parfois bien souvent certaines femmes), ne se rendent pas compte de ce qu'est le harcèlement de rue, ou bien même la notion de "sexisme" en général. La raison est simple : n'étant pas la cible de ce phénomène, ils n'en mesurent pas l'impact.
Bien trop souvent, les filles (les femmes, même) victimes du harcèlement de rue, pensent que le problème vient d'elles : de leur façon de marcher, leur façon de sourire dans la rue, la longueur de leur jupe / robe / short, et j'en passe. Elles ne se sentent donc pas légitimes de se plaindre de leurs agresseurs. Les filles, le problème ne vient pas de vous. Vous avez, comme chaque être vivant, droit au respect.


Ce qui m'amène à vous parler de ce que l'on appelle le "slut shaming".
Une femme est considérée comme étant une salope dès l'instant où elle a eu plusieurs partenaires sexuels dans sa vie. Ce qui, je tiens à préciser, est totalement le contraire pour les hommes : plus ils en ont eu, meilleure sera leur réputation.
Pourquoi un type qui couche avec tout le monde est cool, et une fille qui couche avec tout le monde est une pute ? Expliquez moi cette logique.
Dès l'instant même où une femme affirme prendre du plaisir au lit, c'est une salope.
Messieurs, vous préférez peut-être coucher avec une fille coincée qui ne ressent rien ? Sérieusement.

Le slut shaming encourage donc le viol : si une femme a certains vêtements ou comportements, cela signifierait qu’elle ne peut pas dire "non" (puisqu’elle aime ça, puisqu’elle le cherche…). Du coup, les filles veulent éviter d’avoir une réputation de salope de peur de se faire agresser ; du coup, ces comportements deviennent de plus en plus stigmatisés – et la liste de ce qui est provoquant s’agrandit de plus en plus. Cercle vicieux.



 « Les filles, vous savez... que mh, vos seins, vont à l'intérieur de votre tee shirt ? »

























 « Jeune fille, est ce que tu sais.. que mh, mes seins, vont où j'ai envie qu'ils aillent ? »

Nous avons le droit de sortir dans la rue en nous habillant comme il nous plaît. Si nous voulons mettre un short, une jupe courte, une robe ou encore un haut décolleté, qu'est ce qui nous l'interdit ?
Ce ne sont pas nos vêtements qui nous définissent. Mettre une jupe ne fait pas forcément de nous une salope. Il faut arrêter de prendre vos désirs pour la réalité.

 

 
 Mais le pire en ce qui concerne la discrimination et le harcèlement envers les femmes, c'est que les gens ferment les yeux. Ils pensent que ça n'arrive pas si souvent, que ce sont des cas isolés.



Une étude menée auprès de 600 femmes de Seine-Saint-Denis et d'Essonne révèle que toutes ont subi au moins une fois dans leur vie du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle dans les transports en commun. 
100% des femmes ont déjà été harcelées dans les transports.

100%. Ça signifie, monsieur, que ta sœur, ta mère, ta copine, et ta fille même, se sont déjà faites harcelées, au moins une fois. T'en dit quoi là ? Ça te plaît d'imaginer un mec crasseux frotter son entre-jambe toute dure contre leur cuisse, en leur murmurant des saloperies au creux de l'oreille ?
Non, hein. Alors réagit !  


Sur internet, on trouve de plus en plus de témoignages d'agressions sexuelles. C'est à vomir. Les gens minimisent toujours tout. « Oh, mais c'est rien ! Ils s'amusent, c'est tout. C'est rien de méchant. Ça arrive, c'est la vie. »
La vie, quand on est une fille, c'est donc de fermer notre gueule et de laisser des inconnus nous tripoter parce que, juste.. nous sommes du sexe opposé ? Parce que nous avons eu l'audace de sortir seule ? Que nous montrons nos jambes ? Parfait. Vas apprendre tout cela à ta fille, maintenant. Vas-y, dit lui. Dit lui qu'elle ne doit pas rester seule. Qu'elle ne doit pas mettre de robe. Qu'elle doit rester chez elle pour ne pas risquer d'être dehors le soir. Qu'elle doit avoir peur. Dit-le lui. Et pourquoi, tout cela ? « Parce que tu es une fille. » Ô, justification ultime.




Témoignage et coup de gueule d'une jeune fille, sur internet.
« Y a rien de nouveau, rien d'extraordinaire, rien de surprenant à tout ça - ça ne m'apprend rien, ça ne m'étonne pas, ça n'étonne pas grand monde d'ailleurs, et ça fait partie des galères du quotidien, et c'est bien ce qui me rend malade.
J'en ai ma claque que notre existence soit ponctuée d'évènements de ce genre, j'en ai marre de devoir tirer sur ma robe alors que je me trouvais super belle en sortant de chez moi parce qu'un connard m'a fait une remarque ou passe de longues minutes à me dévisager, j'en ai marre de culpabiliser, j'en ai marre de flipper, j'en ai marre de me méfier, j'en ai marre de répondre “ouais, c'est la vie”, j'en ai marre de regarder sans cesse derrière moi quand je rentre tard, j'en ai marre de devoir penser à tous les détails à la con qui pourraient éventuellement m'éviter de me faire agresser ou violer dès que je fous un pied dehors, j'en ai marre de devoir marcher avec de la musique à fond dans les oreilles pour éviter d'entendre les remarques de tous les mecs qui ouvrent leur gueule quand je marche dans la rue, j'en ai marre de me dire que ouais, j'suis prête à me prendre une patate dans la gueule s'il le faut mais que merde, je me laisserai plus faire, c'est fini, parce que bordel de merde je devrais pas avoir à faire tout ça et je devrais pas avoir à accepter le fait que se prendre une mandale est une conséquence normale et qu'après tout, j'aurais mieux fait de laisser couler. 
Ça me gonfle. »

Voilà, nous ne devrions pas regretter de porter tel ou tel vêtement juste parce qu'un trou de cul nous a insultée dans la rue. Messieurs, on ne s'habille pas pour vous. Mais pour nous. Votre avis ne nous intéresse pas. On ne cherche pas à vous attirer. Donc si vous nous trouvez belle c'est très bien, mais vous n'êtes pas forcés de le montrer, d'accord ?
Un contact intime par surprise, ou forcé, c'est du viol. OK ? Et ça laisse des marques.

« Du coup, lorsqu'il a fait mine de se baisser pour ramasser un truc par terre, j'ai pas réagi. Et c'est ainsi que j'ai senti ses doigts se faufiler sous ma jupe et s'enfoncer dans mon entrejambe, à travers mes collants. [...]
Je n'arrivais pas à me débarrasser de la sensation de ses doigts entre mes cuisses, et je la ressens encore aujourd'hui, comme dans une version un peu tordue du syndrome du membre fantôme. Je me suis sentie salie, souillée, déshumanisée, et depuis, j'ai la gerbe. Je suis en colère, surtout. »

Nous ne sommes pas des objets. Nous avons des sentiments. Vous ne pouvez pas nous toucher simplement parce que l'envie vous en prend. Réfléchissez à vos actes, ils ont de terribles conséquences.

« Tous ceux qui se frottent contre moi dans le métro, qui mettent leur main un peu trop près de la mienne sur la barre pour me caresser du bout de leur doigt, qui m'attrapent des mèches de cheveux au vol, qui laissent trainer leur main à 1mm de ma cuisse et qui profitent de la moindre secousse pour parcourir la distance restante “accidentellement”, qui me dissèquent et me déshabillent longuement du regard sans la moindre pudeur, qui poussent des “hmmmmm…” sur mon passage, qui m'ordonnent de sourire pour eux, de leur dire bonjour, de leur répondre, d'aller prendre un verre avec eux, de les suivre chez eux, de monter dans leur bagnole, de leur filer mon numéro, la liste est longue putain, et ça me fout la gerbe. 
Ça me gonfle, ça me gonfle, ça me gonfle, et je sais pas quoi faire, et je peux rien y faire, et ça m'énerve, et j'en ai marre, et ça me gonfle, et putain, sortez-moi de là. »

On en est là. Nous subissons cela quasiment tous les jours. Rares sont celles qui ne se sont jamais faites ne serait-ce qu’apostrophées dans la rue.


Une jeune femme a décidé, grâce à des caméras cachées, de filmer son quotidien dans les rues de Bruxelles, afin de montrer ce que subit une femme lorsqu'elle sort.




J'ai énormément ris, parce qu'une même vidéo avait été tournée mais cette fois ci en France, sur laquelle on pouvait voir une jeune femme se promener seule dans la rue, vêtue d'un simple jean et d'un pull. Je n'ai même pas pu compter le nombre d'insultes qu'elle a dû essuyer, sans parler des invitations douteuses, et autres gestes obscènes. Mais, étrangement, la vidéo a été supprimée ! Bravo la France, et bravo les français.


Le pire dans tout cela, c'est peut-être l'absence de réaction des personnes témoins de harcèlement.

« Une femme s’est faite agressée sexuellement sous mes yeux. Et je n’ai rien vu. Rien vu avant qu’un homme, à l’accent italien s’énerve, se lève, et interpelle les gens de mon wagon blindé. Si cet homme me lit, je veux lui dire merci. Merci de m’avoir sortie de mon livre et d’avoir essayé d’aider cette femme. Merci de s’être levé pour une femme. Cette femme, qui, 4 rangs devant moi, depuis le départ du train, subissait les attouchements de l’homme qui s’était assis à coté d’elle. On avait bien entendu quelqu’un dire avec force « Ne me touchez pas, je vous dis de ne pas me toucher ». Mais on ne savait pas qui. On avait cru à un malentendu, une maladresse, on était sûr de rien, on n’avait rien vu. Puis plus rien entendu. On était reparti dans nos bouquins, sur nos smartphones. Et puis cet homme s’est levé après avoir plusieurs fois demandé à l’agresseur d’arrêter et nous à tous pris à partie en criant : « Et vous, vous ne faites rien. Une femme se fait agresser devant vous et vous ne dites rien ? Il la touche depuis tout à l'heure et personne ne fait rien ? Ça pourrait être votre femme ou votre mère et vous ne faites rien ? ». J’aimerais vous dire que tout le wagon s’est levé d’une seule et même voix pour protéger cette femme. J’aimerais aussi vous dire que la police est intervenue, que l’agresseur est actuellement au poste et que cette femme a porté plainte. Qu’elle va avoir un soutien psychologique pour apaiser le traumatisme subi, mais ce n’est pas le cas. »

« Une femme se fait agresser sexuellement dans le train ! », la voix masculine au bout du talkie-walkie a ri et répondu : « Bah elle est pas morte ! » 

 « Voir le harcèlement de rue comme une banalité, même dans ses aspects les plus modérés, ça veut dire que les autres formes de violence genrée, de violence sexuée, sont aussi acceptées. »


 Heureusement, certaines personnes, face à de tels comportements, réagissent. C'est ce que l'on peut voir sur "Cam Clash", (nouvelle émission de France 4) qui teste la réaction des Français face aux discriminations du quotidien en caméra cachée.
Clique ici !

Je suis fière de dire que je fais partie de ces personnes là.
Il y a à peine quelques mois, à la sortie des cours, je prend le métro avec une amie à moi, qui était en jupe avec des collants. Il est environ 18h. Il ne reste qu'une seule place assise dans le wagon, et mon amie me la laisse, pour que je puisse reposer mon dos. Elle se tient donc debout, à côté de moi, sa main entourant le dossier de mon siège. Puis un garçon un peu plus jeune que nous passe derrière elle, sans s'arrêter. Elle ne bouge pas, mais je vois ses doigts se crisper. Je me dis que c'est impossible. Je l'interpelle, lui demande ce qu'il se passe. Pas de réponse. 
Puis d'un seul coup, elle se retourne vers le garçon, qui se trouve à quelques mètres de nous seulement. Et là, à ma plus grande surprise, elle se met à hurler. Elle lui dit qu'il est dégueulasse, et qu'il ne doit plus jamais la toucher. Ses larmes coulent. Le garçon, loin d'être impressionné, s'approche d'elle et la traite de folle. Je me lève, et me positionne près d'elle. Avant que j'ai le temps de réagir, il porte un coup à sa tête. Folle de rage, je me poste devant mon amie pour la protéger, et je m'accroche aux sièges du métro pour enfoncer un bon coup de pied dans le ventre de l'agresseur. 
Les gens nous regardent, mais personne ne bouge.
Mon amie, soucieuse qu'il ne me blesse, et un peu stupide aussi, me tire en arrière et se remet face à lui. Il me semble qu'il l'a frappée à nouveau. Je hurle à cette imbécile de s'assoir et je crie au sale type de nous laisser. Je me suis pris un coup, à la tête également.
C'est seulement là que deux ou trois hommes sont intervenus. Ils se sont contentés de lui tapoter l'épaule en lui demandant de se calmer. J'ai cru rêver. Une femme s'est occupée de mon amie le temps que j'essaye de faire fuir le harceleur. C'est alors qu'il a touché sa poche, menaçant de sortir un couteau. 
Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie.
Je ne sais plus ce qu'il s'est passé ensuite. Je me souviens seulement qu'il est descendu du wagon, et qu'il a fait le tour pour aller cracher à la figure de mon amie, qui pleurait.
Je l'ai rejoint et nous étions sous le choc, tremblantes, aussi bien elle que moi.
N'ayant pas la force de sortir du métro, nous sommes descendues au terminus et nous avons appelé nos parents pour qu'ils viennent nous chercher.
Un homme, qui a assisté à la scène, est venu nous donner son nom et son numéro de téléphone, prêt à témoigner si elle décidait de porter plainte.
Ce qu'elle a fait.
Malheureusement, la police n'a pas donné suite à l'affaire.
Les gens ne sont pas assez concernés, par ce genre de violence. Parce qu'ils ont peur, ou parce qu'ils trouvent cela "normal".


Vous pouvez retrouver plusieurs stratégies à adopter contre le harcèlement de rue, en cliquant ici.


Est ce qu'un jour, une fille pourra rentrer seule chez elle le soir, sans se faire agresser par un homme ? Est ce que, simplement parce que vous avez un machin qui vous pend entre les jambes, vous pensez que vous avez le droit de faire ça ?
J'en ai les larmes aux yeux.
J'suis écœurée.
Les enfants, n'ayez pas peur des monstres. Les véritables monstres, ce sont vos semblables.


Pour terminer, je vous laisse avec une vidéo qui me fait toujours autant pleurer.